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Plan ORSEC phénomènes volcaniques
Les plans de prévention des risques naturels
En Martinique, la gestion des risques naturels repose sur les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN), qui délimitent les zones où la construction est réglementée en fonction des niveaux d’aléas identifiés. Ces plans jouent un rôle crucial dans la réduction de la vulnérabilité des habitations et des infrastructures, en orientant l’aménagement du territoire de manière à préserver la sécurité des personnes et des biens. Les autorisations de construire dans ces zones exigent une étude de risques approfondie, réalisée par des experts, afin d’évaluer les dangers spécifiques et de recommander des mesures de protection adaptées.
Pour aider les résidents, les promoteurs immobiliers, et les décideurs, la Martinique met à disposition une cartographie interactive des aléas via le site PPR972
Dispositif de surveillance
L’observation de la Montagne Pelée a commencé en 1902 avec la création d’un observatoire volcanologique. Aujourd’hui, l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Martinique (OVSM) et l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) assurent la surveillance du volcan.
La surveillance de la Montagne Pelée utilise différentes stations composées de technologies avancées qui transmettent des données en temps réel à l’observatoire. Ces observations, couplées à des modélisations, visent à mettre en évidence toute modification du fonctionnement de l’édifice volcanique pouvant indiquer des signes précurseurs de remontée du magma vers la surface :
-des séismes
– des déformations de l’édifice
– une modification de la température et de la chimie des gaz et/ou du système hydrothermal
– ainsi que d’autres signaux géophysiques (magnétiques, gravimétriques, électriques, etc.).
L’OVSM-IPGP publie des bulletins mensuels et annuels sur l’activité volcanique et sismique, et des communiqués hebdomadaires ou journaliers selon le niveau de vigilance.
Vous pouvez retrouver les différents bulletins à cette adresse :
Images thermiques et contrôle aérien (hélicoptère) : Permet de surveiller la température et l’activité thermique de la surface volcanique.
Satellite : Utilisé pour surveiller les déformations du sol et les émissions volcaniques à distance.
Caméras : Observent visuellement l’activité de la caldeira ou des flancs du volcan.
Sismomètre : Mesure les tremblements de terre causés par l’activité volcanique sous le sol.
Tilimètre : Détecte les petites inclinaisons du sol causées par la pression magmatique.
Surveillance des émanations gazeuses : Analyse les gaz émis par le volcan pour détecter des changements dans l’activité volcanique.
GPS : Mesure les déplacements de la surface terrestre pour surveiller les déformations du volcan.
Technique de prévention et protection
Face aux phénomènes généralement destructeurs et incontrôlables des éruptions, la seule solution pour préserver les populations est souvent l’évacuation préventive des zones menacées. Cela suppose l’anticipation des phénomènes et nécessite la publication de carte d’aléas (définissant les zones menacées) et de plans d’évacuations, en lien avec une surveillance instrumentale permanente qui détectera les signes précurseurs d’éruption.
Les autres actions de prévention concernent :
- la préparation de plans de secours, d’évacuation, et d’organisation de la vie pendant une éruption, en lien entre services de l’Etat, collectivités et citoyens ;
- un aménagement du territoire volontariste, pour limiter l’exposition des populations et des biens, et éviter tout dysfonctionnement majeurs en cas d’éruption de moyenne ou longue durée ;
- une sensibilisation et une information régulière de la population.
Outils de prévention et protection
Le plan ORSEC Volcan organise la réponse de sécurité civile des services en charge de la protection de la population de la Martinique face à une reprise d’activité de la Montagne Pelée. Ce plan est déclenché et piloté par le Préfet.
Ce plan tient compte des caractéristiques particulières d’une crise liée à une éruption de la Montagne Pelée, qui s’inscrit d’une part dans la durée, qui peut générer des dégâts très importants et conduire d’autre part à des déplacements de masse de la population ainsi qu’à des nuisances et dysfonctionnements pour la société qui peuvent s’échelonner sur une période plus ou mois longue après une éruption.
Il précise à cet effet les aléas volcaniques auxquels la Martinique peut être confrontée et définit en fonction des différents scénarios d’éruption :
– les niveaux et les modalités de déclenchement et de diffusion de l’alerte
– l’organisation des secours et les opérations d’évacuation qui pourraient être mises en place par communes.
Les documents de planification de chaque commune (plan communal de sauvegarde) ainsi que les plans de gestion des autres acteurs doivent prendre le relai à une échelle locale, des mesures contenues dans le plan ORSEC.
Gestion de crise
L’OVSM informe la préfecture (cadre d’astreinte du SIDPC) en cas d’apparition de signes d’activité de la Montagne Pelée et propose le déclenchement de l’un des niveaux de surveillance ou d’alerte.
La décision du déclenchement d’un stade de surveillance ou d’alerte est de la seule responsabilité du préfet qui en assure la diffusion.
Ces procédures font l’objet de messages types dont le contenu est adapté en fonction des mesures décidées par le préfet.
La préfecture assure également la communication vers les autorités centrales, les médias et la population via les communiqués de presse relayant notamment les mesures individuelles et collectives.
