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Les glissements de terrain

L'érosion des berges

Retrait gonflement des argiles

Les chutes de blocs et éboulement

Les coulées

Les laves torrentielles ou Lahars

Les mouvements de terrain regroupent donc plusieurs types de déplacement du sol qui sont regroupés en deux groupes : les mouvements à cinétique lente et les mouvements à cinétique plus rapide. En Martinique, les types de mouvements de terrain rencontrés sont les suivants :

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Les mouvements lents

Les glissements de terrain

UN GLISSEMENT DE TERRAIN est un déplacement généralement lent (de quelques millimètres par an à quelques mètres par jour) d’une masse de terre sur une pente. Il peut être assez petit (ce sont par exemple des talus de route qui s’effondrent) ou bien, très grand, (comme les glissements qui déstabilisent tout un morne). Ils ne sont pas prévisibles et c’est ce qui fait tout leur danger.

Condition d’apparition

Ce phénomène est lié à la nature des terrains, à la morphologie du site, à la pente des terrains et à la présence d’eau. En effet, un des principal facteur déclenchant est la saturation des terrains en eau, lié à des circulations souterraines ou directement aux infiltrations d’eau de pluie.

Les facteurs d’origine anthropique peuvent également être en cause et notamment les mauvaises pratiques de construction (remblais, terrassement…).

Impact

Les glissements de terrain peuvent entraîner des dégâts importants aux constructions mais également sur les aménagements publics. Dans certains cas, ils peuvent provoquer leur ruine complète.

L’expérience montre que les accidents de personnes dus aux glissements de terrain sont peu fréquents, mais possibles dans le cas d’un phénomène relativement rapide et/ou survenant de nuit.

L’érosion des berges

L’EROSION DES BERGES de rivières est la conséquence de l’action des eaux qui s’écoulent dans les rivières ou les ravines et qui déstabilisent les berges à leur base. L’instabilité peut être régulière (sous forme de ravinement, d’affouillement..) ou soudaine (glissement, éboulement). Ainsi, des surplombs peuvent être créés et s’ébouler ensuite, entraînant un recul progressif de la berge.

Condition d’apparition

Le phénomène d’érosion de berges provient de la force érosive des eaux de la rivière ainsi que l’enfoncement des cours d’eau au fil du temps.

Ces phénomènes sont donc souvent déclenchés en période de hautes eaux ou la sollicutation des berges est maximale. Des actions anthropiques (raidissement des berges, modification du lit naturel du cours d’eau, par exemple) peuvent également provoquer l’instabilité.

 

Impact

L’érosion rend les berges plus sujettes aux glissements ou éboulements. Lors de glissements et éboulements brutaux, des vies humaines sont susceptible d’être concernées. Les constructions peuvent être impactées dès lors que le phénomène de glissement ou d’éboulement se produit.

Retrait gonflement des argiles

Certains sol argileux sont sensibles aux variations de la teneur en eau dans le sol et se comporte comme une éponge. Ils vont se rétracter lorsqu’il y a évaporation en période sèche (dessiccation ou retrait), et gonfler en période pluvieuse ou humide lorsque l’apport en eau est important (réhydratation).

Condition d’apparition

Ce phénomène varie selon la géologie et notamment le type d’argile. Les fluctuations de la teneur en eau des terrains, influencées par l’hydrogéologie et la météorologie, jouent également un rôle crucial dans l’intensité du phénomène. Enfin, la présence d’arbres ou d’arbustes augmente ce phénomène en pompant l’eau du sous-sol.

Les travaux d’aménagement ont également un impact sur ce phénomène. Ils altèrent la répartition des flux d’eau, affectant les niveaux d’humidité du sol. Par exemple, le drainage à proximité des habitations peut provoquer un mouvement de retrait alors que les fuites dans les réseaux souterrains ou les infiltrations d’eau de pluie peuvent déclencher des mouvements dus au gonflement des argiles. En Martinique, ce phénomène existe mais les sinistres ne sont pas bien connus.

Impact

Les désordres, associés aux tassements consécutifs au retrait / gonflement des argiles sur les constructions individuelles et ouvrages fondés superficiellement, se manifestent par des fissures en façade, des décollements entre des éléments jointifs, des distorsions des portes et fenêtres, des dislocations des dallages et cloisons et parfois la rupture des canalisations enterrées. Sur les terrains naturels, ce phénomène se manifeste par des fissures de dessiccation caractéristiques.

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Les mouvements rapides

Les chutes de blocs et éboulement

Les chutes de blocs et eboulement sont des mouvements rapides et brutaux sous l’action de la pesanteur et affectant des roches massives et fracturées. En fonction du volume total de matériaux éboulés, on distingue 

  • les chutes de pierres (volume inférieur à 1 dm3) ;
  • les chutes de blocs (volume supérieur à 1 dm3) ;
  • les éboulements (volume supérieur à 100 m3) ;
  • les écroulements en masse (volume pouvant atteindre plusieurs millions de m3).

Condition d’apparition

Les éboulements et chutes de blocs se produisent la plupart du temps à partir de falaises ou d’escarpements rocheux/ Ils peuvent également mobiliser des terrains meubles à blocs ou des blocs provisoirement immobilisés sur une pente.

La phase de préparation du phénomène est caractérisée par l’altération et l’endommagement progressif de la roche.

Les principaux facteurs naturels susceptibles de déclencher des évènements rocheux sont :

  • la pluviométrie
  • la pénétration des racines des arbres au grés de discontinuités préexistantes ;
  • les secousses sismiques ;
  • l’affouillement ou le sapement de la falaise, notamment sous l’action de la mer

Impact

Étant donné la rapidité, la soudaineté et le caractère souvent imprévisible de ces phénomènes, les instabilités rocheuses constituent des dangers pour les vies humaines, même pour de faibles volumes (chutes de pierres). Les chutes de blocs, et a fortiori les éboulements, peuvent causer des dommages importants aux structures pouvant aller jusqu’à leur ruine complète, d’autant plus que la masse et de la vitesse des blocs sont grandes.

Les coulées

Il s’agit de la mise en mouvement rapide et brutale de masse de terre dévalant une pente.

Condition d’apparition

Les coulées se déclenchent en contexte de forte pente dans des matériaux meubles lorsque leur teneur en eau augmente fortement. Une coulée, telle qu’on la définit ici, est donc nécessairement initiée par un glissement de terrain.

Le déclenchement de ce phénomène nécessite donc des précipitations intenses ; de très nombreuses coulées ont ainsi été déclenchées lors du passage de la tempête Iris en 1995 ou lors des pluies de mai 2009.

Impact

Un bâtiment menacé par l’arrivée d’une coulée en provenance d’un versant en amont va être soumis à des impacts sur sa structure.

Il faut également penser au risque de remobilisation des matériaux sous forme de coulées dans les jours, mois ou années qui suivent la rupture. Citons à cet effet, la coulée de Fonds Saint Denis  en 2016 qui a remobilisé 14 000 m3 de matériaux (terre, roche, végétation), 10 ans après le premier glissement et provoquant un accident mortel. La coulée de Morne Calebasse également, (10 000 m3) déclenchée par la tempête Emilie en aout 2011, 3 mois après la phase paroxysmale du glissement du même nom.

Les laves torrentielles ou lahars

Sont un mélange de débris et d’eau chargé de bloc, s’écoulant à vitesse dans le lit d’une rivière. Bien que la plupart des lahars soit synchrone à une éruption volcanique, d’autres sont déclenchés en l’absence de toute activité éruptive récente. Ceci se produit par exemple dans la rivière du Prêcheur.

Ces lahars résultent de la mobilisation de matériaux éboulés et accumulés au niveau de la la Falaise Samperre située sur les flancs de la Montagne Pelée, plusieurs km en amont du bourg du Prêcheur.

Cette falaise instable s’éboule régulièrement par pulse d’éboulements mobilisant plusieurs millions de m3. Les derniers ont eu lieu en 1997, 2009 puis 2018. Les éboulements créent un stock de matériaux qui comblent le tronçon amont du lit de la rivière sur plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur.

Les pluies qui suivent les éboulements remobilisent ces matériaux par salves et les emmènent sous forme de coulée de débris jusqu’à l’embouchure.
Un lahars peut s’apparenter à une inondation mais est utilisé ici car les matériaux mobilisés sont issus de l’édifice de la Montagne Pelée et sont de nature volcanique.

Condition d’apparition

La projection de cendres lors d’éruptions magmatiques (arrivée de magma en surface) ou phréatiques (explosion de vapeur) entraine leur dépôt autour du volcan. Ces dépôts non consolidés, peuvent facilement être remobilisés dans les rivières et notamment en cas de crues suite à de fortes précipitations ou d’épisodes cycloniques.

Impact

Les dégâts peuvent être plus ou moins importants sur les bâtiments et les infrastructures. L’ensevelissement des terres arables entraine la destruction des cultures et/ou des pâturages.

D’importants phénomènes d’érosion du sol et/ou des berges peuvent se produire lors du passage des lahars, et entrainer la perte d’infrastructures et/ou bâtiments situés trop près des rivières.