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Qu’est-ce q’une inondation ?

Les facteurs d'instabilité

Les inondations en Martinique

Qu’est-ce q’une inondation ?

Une inondation est une submersion temporaire, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau.
Celle-ci survient lorsque la pluviométrie est importante sur une durée plus ou moins longue dans des zones ayant des prédispositions.

Elle peut être caractérisée par plusieurs paramètres qui donnent une indication sur son intensité :

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La période de retour de crues

C’est la durée moyenne au cours de laquelle, un événement d’une même intensité se reproduit. Par exemple une crue dont la période de retour est de 10 ans a chaque année 1 chance sur 10 de se produire (on parle de crue décennale).

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La hauteur et la durée de submersion

Celles-ci peuvent avoir un impact important sur le bâti lorsqu’elles dépassent les niveaux de référence. La structure porteuse de l’habitation peut être endommagée et des problèmes sanitaires peuvent survenir lorsque la durée de submersion est supérieure à 24h voire 48h.
Pour l’homme, on considère généralement que des hauteurs d’eau supérieures à 50 cm sont dangereuses. À titre d’exemple, une voiture commence à flotter à partir de 30 cm d’eau.

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La vitesse du courant

La vitesse d’écoulement est conditionnée par la pente et la rugosité du terrain. Elle peut atteindre plusieurs mètres par seconde.
A partir de 0,50 m/s, la vitesse du courant peut engendrer le risque d’être emporté où être blessé par des objets charriés à vive allure.

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Le volume de matière transportée

Il s’agit du transport solide de matériaux (argiles, limons, sables, graviers, galets, blocs, etc.) se trouvant charriés dans les cours d’eau par le courant.

Le terme de transport solide ne comprend pas le transport des flottants (bois morts…).

Chacun des paramètres cités a plus ou moins d’importance selon le type d’inondation. Par exemple, une inondation par ruissellement sera surtout caractérisée par la hauteur et la durée de submersion alors qu’une inondation par débordement de cours d’eau sera essentiellement caractérisée par une vitesse du courant élevé et un fort transport solide.

Le risque inondation regroupe différents types d’inondations :

  • Les inondations par ruissellement pluvial
  • Les inondations par débordement de cours d’eau
  • Les inondations par submersion marine

Débordement de cours d’eau Rivière-Pilote

Ruissellement pluvial au Lamentin

Submersion marine Saint-Pierre

Les facteurs d’instabilité

Certaines caractéristiques des territoires peuvent accentuer le risque de survenue d’inondation en cas d’évènement climatique important.

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État du bassin versant 

Le couvert végétal et l’état hydrique des sols, ainsi que la profondeur et la largeur de la vallée, ont un impact sur l’ampleur des inondations.

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Topographie 

Dans les zones de relief accidenté, l’eau qui s’écoule peut se concentrer et engendrer des crues torrentielles en raison de la forte pente.

Dans les plaines où le relief est absent, l’écoulement se fait moins facilement et cela facilite la stagnation de l’eau au niveau des points bas et la saturation des sols.

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État du sol et du sous-sol

L’état du sol affecte la vitesse et le volume de l’écoulement en surface. En effet, une surface lisse ou la présence d’une couche argileuse imperméable en surface favorise le ruissellement alors qu’une zone humide favorise l’infiltration de l’eau.

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Imperméabilisation du sol et aménagements urbains :

L’imperméabilisation du sol par les aménagements urbains et les pratiques culturales réduit l’infiltration des précipitations en raison du type de revêtement utilisé.

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Suppression des espaces naturels de rétention :

La suppression d’espaces naturels de rétention tels que les zones humides et la canalisation et endiguement des cours d’eau contribue à la modification de la dynamique d’écoulement des cours d’eau.

Les inondations en martinique
Réseau hydrographique

En termes d’exposition au risque d’inondation, on retrouve deux grands ensembles hydrographiques sur le territoire Martiniquais qui engendrent globalement des inondations différentes : 

AU NORD

Les rivières issues :

– de la Montagne Pelée qui sont marquées par un cours relativement rectiligne et des fortes pentes.

– des Pitons du Carbet caractérisées par une morphologie plus diversifiée avec notamment des méandres en partie aval.

Dans les deux cas, les bassins versants allongés, les pentes et les dénivelés génèrent un écoulement torrentiel, de forte énergie, pouvant être soumis à de fortes variations en très peu de temps.

AU SUD

Les bassins versants moins allongés avec des vallées plus larges. Les reliefs et les pentes sont globalement deux fois moins marqués, excepté en tête de bassin versant, avec des débits, hors période pluvieuse, très faibles. Dans les derniers kilomètres, la pente devient très faible jusqu’à s’annuler en zone de mangrove.

Si les cours d’eau du Nord sont plutôt de type rivières de montagne (pentes fortes, dénivelés importants, bassin allongé, vallées encaissées), et ceux du Sud de type rivières de plaine et de mangrove, la Rivière Lézarde possède quant à elle les trois types de caractéristiques suivant les secteurs.

Climat

Les conditions hydro-climatiques de la Martinique se caractérisent par un découpage net entre le massif de la Montagne Pelée au nord où les précipitations annuelles moyennes sont beaucoup plus importantes que dans le sud de l’île.

Au-delà de cette disparité spatiale, la pluviométrie de la Martinique est marquée par deux saisons distinctes :

  • la saison sèche ou “carême”, entre janvier et juin, ou la pluviométrie est faible à très faible
  • la saison humide ou période cyclonique entre juillet et décembre, ou la pluviométrie est intense. Celle-ci est caractérisée par le passage des cyclones. Ils sont à l’origine de la plupart des grandes inondations, soit du fait de la forte pluviométrie, soit parce qu’ils peuvent générer aussi des submersions marine. Les crues peuvent néanmoins trouver leur origine dans d’autres phénomènes : averses orageuses, lignes de grain…

Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’un évènement pluviométrique intense peut générer des inondations mais également des mouvements de terrain en raison de la déstabilisation des sols. Ces deux risques peuvent donc être étroitement liés.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’un évènement pluviométrique intense peut générer des inondations mais également des mouvements de terrain en raison de la déstabilisation des sols. Ces deux risques peuvent donc être étroitement liés.