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Qu’est-ce qu’un tsunami ?

Les origines des Tsunamis

Les Tsunamis dans les petites Antilles

Qu’est-ce qu’un tsunami ?
 

Le terme tsunami est un mot japonais composé de tsu, « port », « gué », et de nami, « vague » ; il signifie littéralement « vague portuaire».
Le tsunami se manifeste par la propagation dans l’océan d’une série de vagues géantes pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de haut.

Un tsunami ne doit pas être vu comme une vague déferlante, mais bien comme un phénomène alternatif de montée rapide et baisse rapide du niveau de la mer. A peine perceptibles en haute mer (quelques dizaines de centimètres), l’amplitude des vagues augmente quand la profondeur d’eau diminue. A l’approche des eaux peu profondes du littoral, elles sont ralenties, s’élèvent et leur amplitude augmente.
Les tsunamis dépendent donc de la bathymétrie et leurs effets destructeurs sont amplifiés selon la formedu littoral, ainsi que dans les ports et les baies qui constituent un espace fermé.

La première manifestation dans la zone littorale est un retrait de la mer, suivi du retour des vagues successives, à un intervalle de 10 à 20 minutes, accompagnées dans le cas d’un fort tsunami de courants violents, destructeurs et chargés de débris arrachés à la côte. Les populations ayant échappé à la première vague (pas forcément la plus destructrice) se voient parfois piégées par l’arrivée des suivantes en voulant constater les dégâts et porter secours sur le rivage.

Les populations évacuées doivent ainsi parfois rester dans les zones refuges en hauteur pendant plusieurs heures.
Les phénomènes qui peuvent annoncer l’arrivée de vagues de tsunami sont :
• Ressenti d’un tremblement de terre très fort ou très long
• Retrait inhabituelde la mer
• Un grondement qui vient de la mer

Les tsunamis font partie des catastrophes naturelles les plus destructrices de l’histoire. Sur les quatre derniers millénaires, ils totalisent plus de 600 000 victimes, à travers au moins 279 évènements répertoriés. Le tsunami de décembre 2004 dans l’Océan Indien est la catastrophe la plus meurtrière des 30 dernières années, avec plus de 250 000 victimes.

Les origines des tsunamis
 

Bien que la source provoquant un tsunami la plus connue soit les séismes il en existe d’autres qui peuvent être tout aussi destructrices.

Séisme

 

Lorsque la rupture sismique sur une faille s’effectue jusqu’au niveau du plancher océanique (ou à proximité) , l’ensemble de la colonne d’eau au-dessus se déplace brutalement .

Mouvement de terrain

Les vagues créées par des effondrements sous-marins ou par l’arrivée en mer de glissements de terrain aériens sont dangereuses localement, pour des volumes effondrés de quelques millions de mètres cubes.

Ces mouvements de terrain entraînent le déversement brutal d’un grand volume de matière, comme des roches ou de la terre, dans l’eau. 

Volcan

 

Qu’ils soient sous-marins ou émergents à la surface de la terre les volcans peuvent provoquer des tsunamis en fonction de leurs différentes caractéristiques.
On peut notamment citer les explosions qui génèrent des ondes de choc mais également les coulées pyroclastiques et les effondrements de flan qui sont équivalent à des mouvements de terrain.
Le brusque mouvement de matière va pouvoir produire une vague de tsunami, via le déplacement d’importantes masses d’eau.

Cela a été le cas en 2018, lorsqu’un pan du volcan indonésien en activité Anak Krakatau s’est effondré dans la mer. L’important volume de roches a provoqué une vague qui a fait plus de 400 morts et plusieurs milliers de blessés.

Météore

 

Bien que peu documenté, l’impact d’un météore peut également être une des sources tsunamigènes. En effet, la puissance de l’impact va provoquer un brusque déplacement de matière (eau) et ainsi provoquer un tsunami.
Des récentes études ont démontrées que l’astéroïde qui a, en partie, mis fin au règne sur Terre des dinosaures il y a environ 66 millions d’années a aussi été à l’origine d’un gigantesque tsunami. Les simulations montrent que des vagues incroyablement hautes ont déferlé sur la plupart des côtes de notre monde. Des enregistrements géologiques le confirment.

Vous retrouverez en cliquant sur le lien suivant une simulation du NOAA sur ce phénomène.

Les tsunamis dans les petites antilles et en martinique

En raison de leur implantation à la limite de deux plaques tectoniques les petites Antilles sont un territoire à risque concernant les tsunamis. En effet, cette zone de subduction peut générer de puissants séismes et un volcanisme propice à ces phénomènes de submersion.

  • des séismes localisés au niveau des failles du graben de Marie-Galante, de la zone de subduction de la plaque Amérique sous la plaque Caraïbe, du graben d’Anegada ou encore au niveau de la ride de Sainte-Lucie
  • des effondrements de flanc du volcan de Soufrière Hills (Montserrat) et de la Soufrière (Guadeloupe)
  • des lahars d’un volume de plus de 5 millions de m3 de la Montagne Pelée

En plus de cela, le volcan sous-marin Kick’em Jenny localisé au nord de Grenade est hautement surveillé. Ce volcan induit des risques volcaniques mais également des risques de tsunami pour les îles voisines. Deux configurations pourraient provoquer un tsunami : (1) l’onde provoquée par une éruption explosive sous-marine majeure, ou (2) un effondrement d’une partie du volcan. Les effets d’un tsunami induit par le Kick ’em Jenny se concentrent surtout sur les îles les plus proches (Grenade, Saint-Vincent et les Grenadines) et s’atténuent rapidement ensuite avec la distance. Pour la Martinique, seule la seconde situation pourrait avoir des effets perceptibles sur les côtes. La hauteur des vagues dépendrait essentiellement des volumes déstabilisés.

En Martinique, les études sur la variabilité spatiale de l’aléa révèlent que les zones inondables concernent principalement les zones de mangroves et quelques sites urbains ou occupés de la côte est tels que : La Trinité, Le Vauclin, Sainte-Marie et Le Robert. Les mangroves sont des formations végétales caractéristiques de certaines zones côtières tropicales et subtropicales. Elles s’avèrent former une barrière protectrice contre les vagues qu’elles atténuent efficacement. On a constaté leur rôle important là où les sites ont été préservés et restent inoccupés : Le risque tsunami y est plus faible. A l’opposé, les sites urbains sont exposés à l’aléa tsunami. Les simulations numériques montrent par exemple que le site de La Trinité est aisément submersible : Le dénivelé entre niveau de la mer au repos et les quais est très faible ; Les sols sont artificiels et donc dissipent peu les vagues ; pour certains scénarios de séismes majeurs, les vagues sont susceptibles d’atteindre un premier étage d’immeuble.

Sur le site www.tsunamis.fr, vous trouverez la liste de tous les tsunamis ayant affecté les côtes martiniquaises et françaises avec toutes les informations disponibles pour chaque événement.

Source : Résultat des simulations du BRGM montrant l’élévation maximale du niveau de l’eau attendu sur les Petites Antilles suite à un effondrement massif de la moitié de l’édifice volcanique. L’essentiel des vagues part vers le nord-ouest.